Quand commence l'andropause ?

L’andropause ne commence pas à un âge fixe. La testostérone commence à diminuer dès la trentaine.

En moyenne, les taux de testostérone diminuent à un taux estimé de 1–3 % par an (selon le CMAJ Canadian Medical Association Journal) mais les premiers symptômes apparaissent souvent entre 40 et 45 ans.

C’est surtout à partir de la cinquantaine que les signes deviennent notables : fatigue persistante, baisse de libido, troubles de l’humeur, perte musculaire, prise de poids abdominale.

L’âge n’est pas le seul facteur : le mode de vie, le poids, le stress et certaines maladies jouent aussi un rôle majeur.

« Docteure, est-ce que je suis en andropause ? »

Cette question, beaucoup d’hommes finissent par la poser lorsqu’ils sentent leur énergie baisser, leur désir sexuel diminuer, ou que leur moral est plus fragile.

L’andropause, également appelée déficit androgénique lié à l’âge, est souvent mal comprise. Contrairement à la ménopause chez la femme, elle ne survient pas d’un coup : c’est un processus lent, progressif et très variable d’un homme à l’autre.

Alors, quand commence-t-elle vraiment ? Comment savoir si l’on est entré dans cette phase ? Et surtout, que faire pour ne pas subir passivement ses effets ? C’est ce que nous allons voir.

Qu’est-ce que l’andropause ?

La testostérone est l’hormone clé de la vitalité masculine. Elle influence la force musculaire, la densité osseuse, la production de globules rouges, l’énergie, l’humeur, le désir sexuel et la fonction érectile.

L’andropause correspond à une carence progressive en testostérone. Il ne s’agit pas d’une « panne soudaine », mais d’une diminution lente de la production hormonale.

• Dès la trentaine, la testostérone baisse en moyenne d’environ 1–3 % par an.

• Au départ, le corps compense et vous ne ressentez rien.

• Mais après quelques années, certains déséquilibres se manifestent : fatigue, libido en baisse , baisse de performance physique ou mentale.
  
  

Contrairement à la ménopause, l’andropause n’est pas universelle : certains hommes ont des symptômes marqués, d’autres très peu.

Quand l’andropause commence-t-elle ?

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La trentaine : le déclin silencieux

À partir de 30 ans, la machine hormonale ralentit doucement. La majorité des hommes présentent encore une bonne vitalité à cet âge, mais biologiquement, la descente est amorcée.

La quarantaine : les premiers signes subtils

Vers 40-45 ans, certains hommes peuvent remarquer qu’ils se sentent moins « au top » qu’avant :

• récupération plus lente après le sport,

• libido moins intense,

• fatigue plus fréquente.

Ce sont parfois les premiers signaux d’un déficit androgénique.

La cinquantaine : l’andropause se manifeste clairement

C’est généralement entre 50 et 55 ans que les symptômes deviennent évidents :

• diminution du désir sexuel,

• troubles de l’érection,

• perte musculaire,

• prise de poids abdominale,

• baisse de la concentration
  

Environ 1 homme sur 3 de plus de 50 ans présente un taux de testostérone inférieur aux valeurs normales pour son âge.

Après 60 ans : un déficit souvent marqué

Chez certains, les effets sont très importants : fatigue intense, humeur dépressive, troubles cognitifs, perte osseuse (ostéoporose).

Pourquoi l’âge n’explique pas tout

L’andropause ne dépend pas uniquement de votre date de naissance. Certains hommes de 65 ans sont encore pleins de vitalité, alors que d’autres ressentent des symptômes marqués dès 40 ans. Pourquoi ?

Facteurs qui influencent l’âge de début

• Le poids : l’obésité accélère la chute hormonale (la graisse transforme la testostérone en œstrogènes).

• La sédentarité : le manque d’exercice réduit la stimulation naturelle de la production hormonale.

• Le stress chronique : un excès de cortisol freine la testostérone.

• Le sommeil et l’alimentation : une mauvaise hygiène de vie accélère le déclin.

• Les maladies chroniques : diabète, maladies cardiovasculaires, insuffisances hépatiques ou rénales peuvent précipiter l’andropause.

• Certains médicaments : opioïdes, corticoïdes, traitements contre le cancer ou antidépresseurs peuvent abaisser la testostérone.
  
  

Résultat : l’andropause peut commencer plus tôt ou plus tard selon votre mode de vie et votre santé globale.

Les signes qui montrent que l’andropause a commencé

Voici les symptômes typiques d’une baisse de testostérone :

Sur le plan sexuel

• baisse du désir,

• érections plus difficiles,

• orgasmes moins intenses.

Sur le plan physique

• fatigue persistante,

• perte musculaire et de force,

• gain de graisse abdominale,

• diminution de la pilosité,

• troubles du sommeil.
  
  

Sur le plan psychologique

• irritabilité,

• humeur dépressive,

• baisse de motivation,

• troubles de la concentration (« brouillard mental »).
  
  

Sur le plan métabolique

• ralentissement du métabolisme,

• augmentation du risque de diabète et maladies cardiovasculaires,

• fragilité osseuse (ostéoporose).
  
  

Tous les hommes ne présentent pas tous ces symptômes, mais leur association et leur persistance doivent alerter.

Comment confirmer que l’andropause a commencé ?

Les symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres affections (dépression, burn-out, carences alimentaires). D’où l’importance de ne pas s’autodiagnostiquer.

Le parcours habituel :

1. Consultation médicale : discussion sur les symptômes et les antécédents.

2. Questionnaire ADAM : outil simple pour évaluer la probabilité d’un déficit androgénique.

3. Prise de sang : mesure du taux de testostérone totale.
   
   

Le diagnostic repose sur deux critères : symptômes évocateurs et testostérone basse confirmée.

Que faire si l’on est concerné ?

1. Ne pas banaliser les symptômes

Non, ce n’est pas « juste l’âge ». L’andropause est un déficit hormonal qui mérite une évaluation sérieuse.

2. Améliorer son hygiène de vie

• perdre du poids si nécessaire,

• pratiquer une activité physique régulière,

• adopter une alimentation équilibrée,

• dormir suffisamment,

• réduire l’alcool et gérer le stress.
  

3. Consulter pour un bilan hormonal

Un professionnel saura confirmer (ou non) la présence d’une carence.

4. Envisager un traitement TRT

Si la carence est sévère et impacte la qualité de vie, le médecin peut proposer une TRT (Thérapie de remplacement de testostérone).

Les bénéfices possibles :

• regain d’énergie,

• retour de la libido,

• meilleure masse musculaire,

• diminution de la graisse abdominale,

• amélioration de l’humeur et de la concentration,

• protection de la santé osseuse et métabolique.

Conclusion

L’andropause commence progressivement dès la trentaine, mais elle devient réellement perceptible surtout à partir de la quarantaine-cinquantaine. Chaque homme la vit différemment : certains très tôt et intensément, d’autres plus tard et de façon modérée.

Le message clé : n’attendez pas que vos symptômes deviennent handicapants. Un simple bilan sanguin permet de savoir si vous êtes en déficit de testostérone, et des solutions existent pour retrouver votre vitalité.

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***Cet article ne remplace pas un avis médical.